Physical Address

304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124

Le procès de l’animateur Stéphane Plaza, jugé pour des violences contre deux anciennes compagnes, renvoyé au 9 janvier 2025

Censé s’ouvrir mercredi 28 août, le procès de l’animateur vedette Stéphane Plaza, accusé de violences sur deux anciennes compagnes, a finalement été renvoyé au 9 janvier 2025. L’agent immobilier de 54 ans ne s’est pas présenté à l’audience, contrairement aux deux plaignantes, en raison, selon ses avocats, de « fragilités psychologiques ».
Selon un certificat médical, cité à l’audience mercredi et datant du 22 août, M. Plaza souffre « d’angoisses massives, d’idées noires et de troubles du sommeil ». Selon le praticien qui l’a examiné, une « hospitalisation en milieu protégé serait une option favorable ». Le tribunal a ordonné qu’il soit présent à l’audience de renvoi et a demandé une contre-expertise psychiatrique pour évaluer son état de santé.
Les accusations visant Stéphane Plaza ont débuté en septembre 2023, avec la publication par Mediapart des témoignages de trois anciennes compagnes, qui dénonçaient des « humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d’entre elles, physiques ». Dans le cadre d’une enquête ouverte ensuite en octobre 2023, l’animateur a été poursuivi pour des « violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin » entre août 2018 et avril 2022 sur l’une de ses anciennes compagnes, ainsi que pour des « violences habituelles psychologiques par concubin » sur une autre femme entre décembre 2021 et septembre 2022.
Une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours a été établie pour ces deux femmes, Amandine B. et Irma Paola R., à la suite de ces violences. L’animateur, sous contrôle judiciaire, récuse les accusations portées à son encontre. Au cours de sa garde à vue, en mars dernier, il avait « réitéré de manière claire qu’il n’était pas violent, ne l’avait pas été et ne le serait jamais », avaient réagi à l’époque ses avocats.
Dès le début de l’audience mercredi, les conseils de M. Plaza, Mes Hélène Plumet et Carlo Alberto Brusa, ont défendu deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) portant l’une sur les conditions dans lesquelles leur client a été renvoyé devant le tribunal et l’autre sur la notion d’incapacité totale de travail (ITT).
Après en avoir délibéré pendant un peu plus de deux heures, le tribunal a décidé de ne pas transmettre ces QPC à la Cour de cassation, estimant qu’elles étaient « dépourvues de caractère sérieux ». Les avocats des deux plaignantes, Mes Benjamin Chouai et Clotilde Lepetit, ont dénoncé les « mesures dilatoires » de la défense pour empêcher le procès. Me Chouai a notamment dénoncé « le manque de courage » du prévenu. L’avocate de M. Plaza, Me Plumet, a assuré que son client souhaitait comparaître, mais a soutenu qu’il avait été « fragilisé » par le « lynchage médiatique » dont il aurait été l’objet.
Le Monde avec AFP
Contribuer

en_USEnglish